RDC : voici le bilan  des  affrontements entre les Wazalendo et le M23 à Goma selon un communiqué officiel du gouvernement congolais

La nuit du vendredi 11 au samedi 12 avril a été particulièrement sanglante à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo. Selon un communiqué officiel du gouvernement congolais, 52 personnes ont perdu la vie lors de violents affrontements entre les miliciens Wazalendo et les rebelles du M23 sur plusieurs axes autour de la ville. Ce nouveau bilan tragique illustre l’ampleur de la crise sécuritaire qui secoue une fois de plus la province du Nord-Kivu.

Les combats se sont déroulés dans un contexte de regain de tension entre les deux forces armées, chacune revendiquant le contrôle de certaines zones stratégiques autour de Goma. Les Wazalendo, groupes d’autodéfense qui affirment protéger les populations locales, ont affronté le M23, un mouvement actif depuis plusieurs années dans l’est du pays et régulièrement accusé par Kinshasa d’être soutenu par le Rwanda. Les affrontements ont duré plusieurs heures, provoquant également la fuite de nombreux habitants.

Depuis plusieurs mois, la situation sécuritaire à Goma et dans ses environs se dégrade rapidement. Déjà en début d’année, des combats intenses avaient fait plusieurs centaines de morts et des milliers de blessés. La résurgence des violences met à mal les efforts de paix et alourdit un peu plus le bilan humanitaire déjà catastrophique : des milliers de personnes déplacées, des hôpitaux débordés et une population exposée à des épidémies comme le choléra et la rougeole.

La communauté internationale, préoccupée par l’ampleur de la crise, appelle à un cessez-le-feu immédiat et à une reprise urgente du dialogue entre les parties concernées. De leur côté, les ONG humanitaires réclament un accès sécurisé aux zones touchées afin d’apporter une aide vitale aux civils piégés par les combats. Mais sur le terrain, les armes continuent de parler, laissant planer une incertitude grandissante sur l’avenir de la région.