Tensions à l’Est de la RDC : Félix Tshisekedi minimise la menace du FDLR face au M23 et répond à Paul kagame

Tensions à l’Est de la RDC : Félix Tshisekedi minimise la menace du FDLR face au M23 et répond à Paul kagame

La situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) continue de faire couler beaucoup d’encre. Dans un entretien accordé au journal français Le Figaro, le président congolais Félix Tshisekedi a tenu des propos qui risquent de raviver le débat sur la présence de groupes armés dans la région. Selon lui, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), souvent citées comme un facteur d’instabilité, ne représentent plus une menace significative.

« Le FDLR est aujourd’hui une force résiduelle qui ne compte pas plus de 750 activistes et très peu d’anciens génocidaires. »

En revanche, le chef de l’État congolais insiste sur la gravité de la menace posée par le M23, un mouvement rebelle qui occupe plusieurs localités du Nord-Kivu et qui est accusé d’être soutenu par le Rwanda.

Une déclaration qui interroge

Les propos du président Tshisekedi interviennent dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre la RDC et le Rwanda. Kigali justifie souvent son implication dans l’est congolais par la présence des FDLR, un groupe armé historiquement opposé au régime rwandais et issu des milices responsables du génocide de 1994.

Toutefois, selon le président congolais, le FDLR ne pèserait plus lourd dans l’équilibre des forces en présence. Cette déclaration pourrait être interprétée comme une tentative de réfuter l’argument rwandais qui sert à justifier son soutien présumé au M23.

Le M23, une menace plus préoccupante ?

Depuis 2021, le M23 a repris les armes et mène une offensive qui lui a permis de contrôler des zones stratégiques de l’est de la RDC, notamment autour de Goma. Kinshasa accuse Kigali d’armer et de financer cette rébellion, ce que le gouvernement rwandais dément systématiquement.

En soulignant que le FDLR est une « force résiduelle », Félix Tshisekedi cherche peut-être à recentrer le débat sur la responsabilité du Rwanda dans la crise sécuritaire actuelle. Ses déclarations s’inscrivent dans une dynamique plus large où la RDC cherche à obtenir un soutien international plus ferme pour contrer l’avancée du M23.

Une guerre de communication ?

La guerre dans l’est de la RDC ne se joue pas uniquement sur le terrain militaire, mais aussi sur le plan diplomatique et médiatique. Les différentes parties tentent d’imposer leur version des faits afin de rallier des soutiens à leur cause.

Avec cette sortie médiatique, Félix Tshisekedi cherche probablement à décrédibiliser le discours rwandais tout en appelant la communauté internationale à prendre des mesures plus fermes contre le M23. Reste à voir si ces déclarations auront un impact sur l’évolution du conflit et sur les relations entre la RDC et ses partenaires régionaux et internationaux.

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