Urgence Diplomatique : La Belgique Utilise sa Fête Nationale pour Exhorter le Rwanda à Cesser ses Actions en RDC
La Situation Sécuritaire et Humanitaire en RDC à l’Honore lors de la Fête Nationale Belge
Lors de la célébration annuelle de la fête nationale belge le 21 juillet, marquant l’anniversaire de l’intronisation de Léopold Ier en 1831, la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) a été mise en lumière. L’ambassadrice de Belgique en RDC, Roxane de Bilderling, a profité de cette occasion pour dénoncer les actions déstabilisatrices et les violations du droit international attribuées au Rwanda sur le territoire congolais.
Lors de son discours, de Bilderling a rappelé la récente publication d’un rapport par le Groupe des experts des Nations Unies, mandaté par le Conseil de sécurité. Ce rapport met en évidence les graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises dans l’Est de la RDC. La Belgique, réitérant sa position, a souligné que le rapport démontre clairement le soutien actif du Rwanda au groupe armé M23 et à l’Alliance Fleuve Congo, avec une présence militaire massive des forces de défense rwandaises (RDF) sur le sol congolais, et un contrôle effectif des opérations militaires par les RDF. « Ces actions sont fermement condamnées par la Belgique car elles vont à l’encontre des principes de la Charte des Nations Unies et constituent des violations flagrantes de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la RDC, » a-t-elle affirmé.
L’ambassadrice a également réitéré la position récente de la Belgique, telle que relayée par la ministre belge des Affaires étrangères, et a évoqué les initiatives prises par son pays au niveau continental pour faire avancer les dossiers de sanctions. « La Belgique exhorte le Rwanda à cesser immédiatement ses opérations militaires dans l’Est de la RDC, à retirer ses troupes et son armement, et appelle le M23 à mettre fin à ses exactions contre les populations civiles. Nous travaillons activement au sein de l’Union européenne pour faire avancer les dossiers de sanctions, et agissons aussi sur le plan humanitaire avec des aides conséquentes via les organisations internationales et les ONG, notamment congolaises, pour attirer l’attention sur cette crise humanitaire, » a-t-elle ajouté.
Malgré ces appels, la situation dans l’Est de la RDC demeure préoccupante et instable. En réponse aux violents affrontements entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, les États-Unis ont réussi à obtenir un cessez-le-feu temporaire, appelé « trêve humanitaire », pour assister les populations vulnérables.
La première trêve, décrétée au début du mois de juillet, a pris fin le 19 juillet à minuit. Une nouvelle prolongation a été accordée, et elle se terminera le 3 août prochain. Cependant, la violation de cette trêve par les bombardements de Bweremana (Masisi, Nord-Kivu) a été condamnée par l’administration américaine, qui souhaite utiliser cette prolongation pour faire avancer les négociations diplomatiques, notamment la feuille de route de Luanda, afin de parvenir à un cessez-le-feu définitif entre les parties en conflit.
