RDC-SECURITÉ : Mort de grand rebelle Jonas Savimbi : le chef de l’UNITA abattu dans une zone sous son contrôle
La chute de Jonas Savimbi : la fin brutale d’un chef de guerre aguerri
Jonas Savimbi, l’un des visages les plus emblématiques et controversés de l’histoire contemporaine de l’Angola, a connu une fin aussi brutale que symbolique. Le redoutable chef de l’UNITA, mouvement rebelle qui a longtemps défié le pouvoir central de Luanda, a été tué dans une région qu’il contrôlait pourtant sans partage.
Figure centrale de la guerre civile angolaise qui a duré plus de deux décennies, Savimbi était à la tête d’une armée de guérilleros endurcis par les années de combats dans la jungle, la savane et les montagnes du pays. Stratège redouté, orateur charismatique et maître de la guerre asymétrique, il avait su résister à de multiples offensives des forces gouvernementales et même à la pression internationale.
Mais malgré cette réputation d’invincibilité, c’est dans la province de Moxico, bastion historique de son mouvement, que sa vie s’est terminée, fauchée par une balle. Abattu « comme un oiseau », selon les propos de certains témoins de la scène, il a été pris dans une embuscade tendue par les forces armées angolaises. Cette région, pourtant considérée comme imprenable, était sous son contrôle total, ce qui rend sa mort d’autant plus frappante.
L’élimination de Savimbi marque un tournant historique pour l’Angola. Pour certains, c’est la fin d’une époque de souffrances et de division. Pour d’autres, la disparition de ce leader rebelle laisse un vide politique et stratégique dans les régions longtemps dominées par l’UNITA.
Reste désormais à savoir si la paix, tant espérée depuis l’indépendance du pays en 1975, trouvera enfin une terre fertile pour s’enraciner. Car si le fusil de Savimbi s’est tu, les cicatrices de la guerre, elles, restent bien visibles.