RDC-Rwanda : La Trêve Humanitaire proposer par les USA Cache-t-elle un Plan Secret ? Est-il un plan pour contrôler la RDC !
Revue de presse du lundi 8 juillet 2024
Deux sujets majeurs dominent les pages des journaux parus ce lundi à Kinshasa : d’une part, la trêve humanitaire obtenue par le gouvernement américain entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ; d’autre part, la demande du ministre de la Justice et garde des sceaux pour l’ouverture d’une enquête concernant un détournement présumé au Sénat.
La Trêve Humanitaire et ses Controverses
Le Gouvernement américain a recommandé, jeudi 4 juillet, aux belligérants de respecter une trêve humanitaire de deux semaines sur les lignes de front au Nord-Kivu. L’Agence congolaise de presse (ACP) rapporte que cette mesure est entrée en vigueur dès vendredi à minuit.
Cependant, cette initiative n’est pas accueillie de la même manière par tous. Le Potentiel qualifie cette trêve humanitaire dans l’Est de la RDC d’hypocrisie. Le journal exprime des inquiétudes quant à la posture des États-Unis, soulignant que le conflit en question ne s’apparente pas à une guerre conventionnelle, mais plutôt à une agression de la RDC par le Rwanda, un pays voisin qui, selon le quotidien, a toujours causé des problèmes à la RDC.
« Arrêtez de tuer les Congolais pendant deux semaines, le temps que l’on fasse semblant de leur trouver à manger et vous pourrez – après deux semaines – continuer à les massacrer à volonté. Inacceptable, » conclut le tabloïd avec amertume.
De son côté, Congo Nouveau soupçonne les États-Unis de vouloir imposer un dialogue à Félix Tshisekedi par le biais de cette trêve. Le trihebdomadaire avance que Washington détiendrait un plan de négociations entre Kinshasa et les rebelles du M23. Selon le média, les États-Unis auraient déjà élaboré un schéma post-négociations, prévoyant des pourparlers entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23.
Cette hypothèse est également relayée par La Référence Plus, qui s’interroge sur le timing de cette initiative humanitaire. Le média souligne que, depuis le début du conflit et le déplacement des populations civiles, aucune organisation internationale ou africaine n’a jamais évoqué la nécessité d’un couloir humanitaire. La question se pose donc : pourquoi cette trêve est-elle proposée maintenant, et pourquoi les parties prenantes ne semblent-elles pas avoir été consultées par Washington ?
Enquête sur un Détournement Présumé au Sénat
Dans un autre registre, les journaux kinois abordent l’instruction donnée par Constant Mutamba, ministre d’État, ministre de la Justice et garde des Sceaux, de lancer une enquête sur un présumé détournement au Sénat.
Après les révélations concernant un détournement de 3 millions de fonds spéciaux d’intervention par le bureau provisoire, Constant Mutamba a instruit l’inspecteur général de la Police judiciaire des Parquets à ouvrir une enquête pour faire la lumière sur cette affaire. Le Potentiel souligne que cette initiative vise à clarifier la situation et à révéler la vérité.
Le présumé détournement aurait été signalé par Sanguma Tamungonde, président intérimaire sortant du Sénat, qui a tiré la sonnette d’alarme concernant l’utilisation des fonds alloués au bureau sortant. L’Agence congolaise de presse rapporte que le bureau provisoire du Sénat a déjà annoncé la mise en place d’une commission d’information ad hoc pour enquêter sur ces allégations.
Pour de nombreux Congolais, l’ouverture de cette enquête est perçue comme un signal fort de la volonté du gouvernement de lutter contre la corruption et de sanctionner les auteurs de tels actes. Africanews affirme que cette enquête pourrait servir d’exemple pour la gestion de la res publica, une fois les responsabilités établies.
En conclusion, les sujets abordés par la presse ce lundi reflètent des tensions géopolitiques et internes importantes. La trêve humanitaire et l’enquête sur le détournement de fonds sont des étapes cruciales dans la quête de stabilité et de justice en RDC. Les prochains développements seront suivis de près par la communauté nationale et internationale.