Masisi : Panique généralisée à Kaniro et ses environs suite aux affrontements entre le M23 et les résistants Wazalendo
Une vive tension règne à Kaniro, chef-lieu du groupement Buabo dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Depuis l’aube du jeudi 19 décembre, les habitants de cette localité et des environs vivent dans une psychose généralisée, provoquée par des affrontements violents entre les rebelles du M23 et les résistants Wazalendo.
Une situation inquiétante pour les habitants
Selon la société civile locale, les combats ont éclaté à Kironge et Lukopfu, poussant les habitants à chercher refuge dans la brousse ou au centre de Kaniro. La population, terrifiée, reste majoritairement cloîtrée chez elle, par crainte pour sa sécurité.
« Nous sommes dans une panique depuis 5h du matin. Il y a des affrontements, et nous manquons où aller. Les tirs se poursuivent à Kironge et Lukopfu. Certains fuient dans différentes directions, d’autres restent barricadés chez eux », a confié un membre de la société civile.
Paralysie des activités et déplacements massifs
Les activités socio-économiques sont totalement paralysées dans la zone. À Kironge, village particulièrement affecté, des familles entières se déplacent dans des conditions précaires, cherchant désespérément à échapper aux violences.
Qui contrôle le terrain ?
À l’heure actuelle, aucune information fiable n’a pu être obtenue sur les pertes humaines ou matérielles. Le contrôle de Kironge reste incertain, car les affrontements entre les deux camps se poursuivent.
Les résistants Wazalendo, qui s’opposent au M23 soutenu par le Rwanda selon plusieurs sources, continuent de converger vers les lignes de front depuis le centre de Kaniro.
Autres incidents signalés
Cette montée des tensions n’est pas un événement isolé. La veille, mercredi 18 décembre, des tirs d’obus ont été enregistrés dans le village Chabondo, situé dans le groupement Mupfunyi Shanga, toujours dans le territoire de Masisi.
Une situation alarmante pour les autorités locales
Les autorités locales et les organisations de la société civile appellent à une intervention urgente pour protéger les civils et mettre fin à ces affrontements.
Alors que l’insécurité continue de s’aggraver dans cette région du Nord-Kivu, les populations locales, déjà fragilisées par des années de conflits, se retrouvent une fois de plus prises au piège des violences armées.