RDC-GUERRE: Le M23 Progresse Dangereusement au Nord-Kivu : La Société Civile Réclame une Riposte Militaire Immédiate

Dans le contexte de l’aggravation de la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu, la société civile locale, représentée par la coordination provinciale des forces vives, a lancé un appel pressant à l’armée congolaise. Face à l’occupation continue de plusieurs localités par les rebelles du M23, la société civile exhorte les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) à reprendre les hostilités.

Dans un communiqué officiel publié le 7 août 2024 à Goma, le président de la société civile, John Banyene, a exprimé son inquiétude concernant les récents gains territoriaux du M23 pendant une trêve humanitaire de 30 jours, mise en place par l’armée congolaise. Cette trêve avait été instaurée à la suite d’un accord de cessez-le-feu.

« Compte tenu de la détérioration rapide de la situation sécuritaire due à l’avancée du M23 et de ses alliés, la société civile appelle le président de la République et commandant suprême des FARDC à mettre fin au cessez-le-feu unilatéral observé par nos forces armées et à ordonner la reprise immédiate des opérations militaires sur toutes les lignes de front afin de reconquérir les zones occupées », a déclaré John Banyene.

Il a également souligné que durant cette trêve, entre le 24 et le 31 juillet 2024, le M23 a réussi à prendre le contrôle de plusieurs localités dans les territoires de Masisi et de Rutshuru, notamment autour des villages de Kahira, Nkwenda, Kisharo, Nyamilima-Ishasha et Nyakakoma, entre le 1er et le 6 août 2024.

Banyene a mis en garde contre les risques accrus pour les villes de Butembo et Beni, qui pourraient être menacées par une avancée des rebelles utilisant le lac Édouard, à partir de Nyakakoma et Vitshumbi.